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Formation civique et citoyenne : « se souvenir pour ne pas oublier »

Formation civique et citoyenne : «  se souvenir pour ne pas oublier »

Après avoir déjà participé à deux sessions de formation civique et citoyenne (organisées par la Ligue de l’enseignement) et certains d’entre eux récemment à la formation PSC1 (Premiers Secours), les engagés volontaires en Service Civique de la Ligue de l’enseignement comme d’autres associations (Ciné Rencontres de Prades, Solidarité Jeunesse Roussillon, Médiance66 etc.…)  se sont retrouvés afin de participer à une formation axée sur la Mémoire.

Comme toujours, la journée s’est déroulée en deux temps, avec une nouveauté toutefois, une sortie prévue la matinée. En effet afin d’approfondir le thème de cette journée « Se souvenir pour ne pas oublier », les engagés volontaires se sont rendus à la maternité suisse d’Elne, maternité qui a œuvré de 1939 à 1944. Après un bref aperçu de la bâtisse fermée pour cause de restauration - « C’est avec le futur qu’on transmet le passé » (Audrey) - les jeunes ont été reçus au musée Terrus pour visiter l'exposition.

 Visite guidée et commenté par Florence Dumahut, qui a su capter son auditoire.

Un rappel historique sur la guerre civile espagnole (1936-1939) et notamment la Retirada (à partir de février 1939) avec la perte de la ville de Barcelone par les Républicains, qui entraina un exode massif vers le sud de la France avec plus de 500 000 Hommes, femmes et enfants qui fuyaient . Pour ceux arrivés dans le Roussillon, ils furent parqués dans des camps dont le premier fut celui sur la plage d’Argelès en février 1939 (par la suite Rivesaltes notamment). Les débuts de la construction du camp, les conditions de vie étaient épouvantables, inhumaine, à même le sable, sans abri et une soupe et un morceau de pain pour vivre. Constatant une forte mortalité infantile, le Secours Suisse loua des locaux dédiés à une maternité pour les futures mamans, réfugiées dans les camps.  D'abord à Brouilla.  puis à Elne au domaine D'en Bardou , sur l’idée d’Elisabeth Eidenbenz, jeune institutrice.  Une femme d’exception qui force l’admiration  (Mohamed) ; « Une femme à l’apparence ordinaire mais qui cache un cœur exceptionnel » (Anaïs). La maternité d’Elne fut ouverte en septembre 1939 et fonctionna jusqu'en 1944.  Ici naîtrons 597 enfants - « Une naissance pour une Mémoire collective » (Matthis), dont les mères furent arrachées des camps grâce notamment à Elisabeth Eidenbenz - « la force des femmes face à l’adversité du Monde » (Johanna). Cette femme admirable entra en résistance également en accueillant des femmes juives à la maternité, dans la clandestinité. « Quand le cœur et le courage d’une vie suffit à en sauver des centaines » (Robin). Ce fait historique prouve qu’ « une histoire peut faire l’Histoire » (Marion), que « la liberté est le propre de l’Homme » (Amandine), et que pour éviter de commettre les erreurs du passé, il faut « se souvenir pour agir » (Julie).

« Mon meilleur souvenir de la Maternité, je me souviens, quand je suis arrivée là-bas j’ai pu vivre comme une personne, pas comme une bête, parce qu’au camp on était comme une bête. Ma Maternité, ça a été, depuis que j’ai passé la frontière, la seule chose de bien, mes quatre meilleures années en France » Celia Garcia le 06 septembre 2007 à Perpignan.

Elisabeth Eidenbenz :

 

L’après-midi, a été remis à chaque participant, un carnet (créé par la Ligue de l’enseignement) afin de pouvoir suivre leur mission et permettre le bilan de leur service civique, avec leurs tuteurs. L'après-midi, après une réflexion sur la Mémoire collective, les concepts de république, de laïcité et de citoyenneté ont été abordés. La journée s'est terminée sur les bilan de la session mais aussi sur le cycle des trois journées de formation civique et citoyenne (obligatoires avec la formation PSC1), afin de tirer les aspects positifs et négatifs, et pouvoir apporter des idées sur des améliorations futures, pour les prochains engagés.

 

 

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