Les événements tragiques du début d’année, qui ont à jamais marqué les esprits, ne doivent pas rester vains. Les réponses sont à trouver dans l’école, dans les quartiers, aux côtés des associations notamment, et d’un véritable engagement des pouvoirs publics à impulser une politique de Ville et d’aménagement du territoire digne de ce nom.
La tragédie qui s’est jouée dans les locaux de Charlie Hebdo, prolongée par l’insupportable agression antisémite dans les locaux d’un magasin casher, porte de Vincennes, nous a, dans un premier temps, anéantis. Deux monstruosités s’exprimaient dans la double cible choisie par les terroristes : la volonté de réduire au silence une parole de liberté, la réitération d’une stratégie d’assassinat des membres d’un groupe social en raison de leur appartenance. On ne le martèlera jamais assez. La liberté d’expression est l’oxygène d’une société libre, le carburant sans lequel il n’est pas de démocratie possible. Il faut que les terroristes s’en convainquent, nous continueront, fusse sans le savoir, de blasphémer parce que nous considérons que les convictions et croyances religieuses ne justifient pas l’octroi d’une protection autre que celles dont bénéficient les autres opinions. Nous n’admettrons jamais que la liberté d’expression soit soumise à d’autres limites que celles que la loi, sous le contrôle des tribunaux, organise. Il faut qu’ils sachent que nous ne laisserons renaître et se diffuser le poison de l’antisémitisme.
Parution : 31/01/2015