Ikare ne raconte pas vraiment l’histoire d’Icare. Ce n’est pas non plus une petite journée dans la petite vie d’un petit personnage. C’est la rencontre entre Elle, Lui, et ce petit bout de papier « envolétombéfroisséperduréinventé ». Ikare, quoi. Ce spectacle est avant tout un moment d’exploration commune autour de la chute (des chutes) et de l’envol, de l’audace et de la prise de risque(s). Mais en parlant d’Icare, on ne parle pas que de chute, on parle aussi de l’envol, de cette envie d’autonomie, d’expérimentation personnelle, de cette petite adolescence que vit l’enfant quand il marche déjà seul, que l’acquisition du langage lui permet de communiquer avec le monde et non plus seulement avec ses proches, et surtout de refuser, de contester. Tout corps jeté en l’air fini par retomber sur terre plus ou moins violemment.