Lors du débat du CAPE (Collectif des associations partenaires de l'école) au Salon européen de l’éducation, le Ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a appelé à la mobilisation de tous les acteurs associatifs et des mouvements d’éducation populaire et pédagogiques. Pour Vincent Peillon, le projet de la refondation de l’école n’est pas « la priorité de l’école mais il implique tous ceux pour qui l’école est essentielle ».
Le ministre de l’Education nationale, présent lors du débat du CAPE jeudi 22 novembre, a tenu à « saluer très chaleureusement le travail accompli dans la concertation » par les associations partenaires de l’école publique et l’importance du croisement des cultures.
Désormais, il faut que « nous nous mettions en mouvement dans la mise en œuvre des rythmes éducatifs et des ESPE » (Ecole Supérieures du Professorat et de l’Éducation) a-t-il poursuivi. « Nous travaillons sur des représentations, sur des valeurs et sur des temps longs. Nous nous heurtons à un certain nombre de résistance, de passivité, de conservatisme (…) Il nous appartient, à chaque fois, par la conviction, le sérieux, l’intransigeance, par l’honnêteté intellectuelle d’essayer de faire bouger les uns et les autres ».
« C’est pourquoi, j’ai profondément besoin de vous » a lancé le ministre à la tribune en rappelant que « les moyens matériels et financiers sont donnés (…) mais ce sont les acteurs de l’école qui devront être à la hauteur de la confiance qui leur ait donnée ».
« L’Ecole, c’est beaucoup plus que l’Ecole » a-t-il martelé. « La responsabilité qui est la nôtre dans la refondation de l’école, c’est une refondation qui vaut pour toute la société (…). Nous voulons un autre avenir. La bataille, ce n’est pas celle des mots, c’est celle de l’action ».
« Nous devons être capables de construire pour transformer réellement la société. Nous sommes maintenant à la tâche. Nous avons à remettre en place une formation pour les enseignants, changer les rythmes scolaires et les temps éducatifs, changer les méthodes pédagogiques, donner une place à l’innovation, développer la contractualisation entre les parties prenantes. Montrer aux enfants qu’ils peuvent se construire et réussir ».
« La loi reprend beaucoup de vos attentes mais c’est un point de départ pour transformer la réalité et changer le quotidien (…) Nous sommes en mouvement, ensemble nous devons arriver » a enfin conclu Vincent Peillon, devant un public, venu nombreux assister aux débats.
« Quand le ministre nous demande de nous mobiliser, nous ne nous mobilisons pas pour sa politique mais pour un élan éducateur », a répondu Eric Favey, secrétaire général adjoint de la Ligue de l’enseignement.
Le CAPE attend de la loi d’orientation une forte ambition y compris en matière de projets éducatifs locaux pour tous les territoires. Nous réclamons une grande impulsion novatrice sur les pratiques culturelles et la valorisation de tous les lieux éducatifs. Nous sommes prêts à faire le service ‘après-vote’ de la loi d’orientation, en toute indépendance.
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